mercredi 26 novembre 2025
Les forêts où prend forme et raison
Le diamant noir du langage
*
La forêt pousse là où je ne regarde pas
Je sens sa fraîcheur monter dans mon dos
Ne la regarde pas !
envie son langage de pluie de vent
oui envie
Le noir rayonnement de son âge
*
J’écris par amour pour l’humus
La rouge pourriture des monts
Je secoue les branches pleine de mots
car je voudrais aller là où sauvagement
en d’autre temps
s’ est enraciné le langage :
noir paradis de la hêtraie
clairière des égarés
*
Tant de forêts ont disparu
où vivait notre langage
Et les images blanches de la pluie
sous l’ombrage
Tant de forêt ont disparu
par l’humain sabotage
*
Rassemblez-vous forêts
faites du bruit cherchez les mots
Donnez-nous quelques nuages
et de la pluie
en guise d’eau
*
Et de la pluie en guise d’eau
*
Les forêts disparaissent
Sans qu’on le voie
Leur obscurité cachait les temps à venir
On s’empare d’un vide qui devient
chose
Privée, personnelle, parfois jardin ou même maison
*
Un arbre, un homme disparaît
Un nœud est dénoué et en son cœur le rien
*
Un arbre disparaît et le rien le remplace
se rapproche du ciel le bleu
et L’océan pour un naufrage
Là où jadis balayait la ramée
*
Disparition des forêts,
disparition des hommes, personne ne le remarque
On a seulement tout à coup plus de place
A occuper
*
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