vendredi 25 mai 2018


Printemps

Pont du...
Une eau jeune, de verre quasiment, est prise dans les nasses de cailloux lisses et ventripotents. Je les vois. Elles ouvrent le ventre des eaux ces nasses, en font sortir un ralentissement de crinière, d’écume qui ailleurs fait ces toits de vif argent,-des toits en épis- à la transparence de l’eau.
Un emportement noué en tresses, en chaine de verre...
Les flots passant par une succession de goulets qui les ralentit en tout en élargissant leur spectre.
Du lit de la rivière s’élève le son d’un magnétisme, d’un emportement noué en tresse et que l’espace, les saulaies de l’espace, continue à lisser.

Lumière du printemps. Elle est un aliment, se lape, elle s’ingère, se mange... épaisseur d’une coulée qui nourrit. Même les sommets des plus hautes montagnes se font dociles à son arrivée/approche. Ils tètent....
Quant à la neige elle n’est plus qu’un vaste saisissement crémeux, avant l’assoupissement définitif de ses cristaux...