Printemps
Pont du...
Une eau jeune, de verre
quasiment, est prise dans les nasses de cailloux lisses et ventripotents. Je
les vois. Elles ouvrent le ventre des eaux ces nasses, en font sortir un
ralentissement de crinière, d’écume qui ailleurs fait ces toits de vif argent,-des
toits en épis- à la transparence de l’eau.
Un emportement noué en tresses,
en chaine de verre...
Les flots passant par une succession
de goulets qui les ralentit en tout en élargissant leur spectre.
Du lit de la rivière s’élève le
son d’un magnétisme, d’un emportement noué en tresse et que l’espace, les
saulaies de l’espace, continue à lisser.
Lumière du printemps. Elle est un
aliment, se lape, elle s’ingère, se mange... épaisseur d’une coulée qui
nourrit. Même les sommets des plus hautes montagnes se font dociles à son
arrivée/approche. Ils tètent....
Quant à la neige elle n’est plus
qu’un vaste saisissement crémeux, avant l’assoupissement définitif de ses
cristaux...
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